Lean management, esprit start-up, méthodes agiles, séminaires de créativité… Si vous doutiez encore que la recherche de l’innovation fasse partie des priorités des entreprises, ces nombreuses techniques, stratégies et méthodologies devraient lever tous les doutes ! 

Si l’innovation est partout – du moins en apparence – elle n’est pas pour autant développée et promue avec l’efficacité qui lui revient. En effet, innover prend nécessairement du temps, des ressources et une organisation qu’il nécessite de cadrer. 

Parmi les bonnes pratiques qui font école, l’intrapreneuriat reste une valeur sûre. D’une part, parce qu’il représente un modèle qui existe depuis plus de 50 ans, et qui ne souffre pas des artifices de communication, des modes et des tendances, et d’autre part, car toutes les entreprises, quelles que soient leurs tailles et leur secteur d’activité peuvent l’implémenter. 

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Intrapreneuriat modele innovation

Un modèle participatif

L’intrapreneuriat, c’est le fruit d’un travail collaboratif. Avant de faire émerger une idée en projet, tous les collaborateurs peuvent contribuer, partager et enrichir les contributions existantes. 

Ce modèle participatif est indispensable dans le cas d’un projet intrapreneurial, car il expose une idée à tous les points de vue de l’entreprise. Tous les salariés ont ainsi une vision qui est souvent biaisée par leur quotidien opérationnel. 

En mélangeant et en exposant les expertises et les visions, on parvient à sortir de l’effet de filtre qui paralyse nombre de projets innovants. Car, si certains diront toujours « ça ne marchera jamais, on a déjà testé », d’autres répliqueront « c’est une super idée, et j’ai envie de t’aider. »

Un modèle inclusif

L’intrapreneuriat peut être vu comme de l’entrepreneuriat à l’intérieur d’une entreprise. Et pour entreprendre, il n’est nul besoin de diplôme, d’expérience ou d’une quelconque légitimité portée par un titre sur une carte de visite. 

Ce qui est vrai pour l’entrepreneuriat l’est aussi pour l’intrapreneuriat. C’est un modèle inclusif, car tout le monde peut donner ses idées et commenter celles des autres. 

De l’assistant commercial au responsable financier, de l’ingénieur qualité au réceptionniste, tous les collaborateurs sont encouragés à participer, et pourquoi pas, à fonder leur propre start-up interne.

Un modèle innovant

L’intrapreneuriat, à travers le spectre de l’innovation collaborative, est un levier utile pour faire ressortir des idées nouvelles. En poussant les salariés à penser différemment, à sortir de leur zone de confort et à remettre en question les vieilles habitudes de travail, et les processus internes qui semblaient figés dans le temps, on peut faire surgir l’étincelle de l’innovation. 

L’intrapreneuriat est innovant par nature. Mais l’innovation tient aussi à la manière dont on peut créer et connecter des profils d’intrapreneurs qu’il est souvent difficile de détecter. 

Pour être intrapreneur, il faut avoir un style qui ne cadre pas toujours avec les normes de l’entreprise. En créant un contexte et une culture propices à l’innovation, l’intrapreneuriat peut délier la parole et les idées.

Un modèle à forte valeur ajoutée

Pour lancer un projet d’intrapreneuriat, l’entreprise doit être prête. Prête à prendre des risques, prête à accepter l’échec, prête à exfiltrer des talents de leur quotidien, prête, enfin à se remettre en question et à encourager l’expérimentation. 

Car, avec l’intrapreneuriat se cache de nombreux projets innovants qui sont nés au sein des entreprises au cours de ces dernières années. C’est un modèle à forte valeur ajoutée qui peut nécessiter de transformer un business-model, de créer une ligne de produits, voire d’inventer le business de demain qui va tuer l’entreprise d’aujourd’hui pour mieux la faire grandir.

Un modèle qui doit être structuré

Aussi séduisante qu’elle puisse être, la mise en place d’une stratégie d’intrapreneuriat ne s’improvise pas. Il est nécessaire de disposer de l’appui de la direction générale ainsi que des directions intermédiaires (métiers, business-units, recherche et développement, etc.). 

A minima, le but est que personne ne mette des bâtons dans les roues des projets. Dans le meilleur des cas, c’est la recherche de synergies croisées, de transversalité et de cross-fertilisation qui sera valorisée.

Bien « intreprendre » nécessite également une plateforme d’idéation capable de recueillir les idées, de les scorer, et de les intégrer dans un processus de gamification avancée pour encourager la participation. 

Il faut aussi quelques règles simples sur l’organisation du projet, un jury, des ambassadeurs, des coachs et un petit budget de fonctionnement. Quelques moyens simples qui pourront transformer une idée en projet, et un projet en business actionnable pour l’entreprise.

Par sa simplicité et sa redoutable efficacité, l’intrapreneuriat est le nec plus ultra des modèles d’innovation. Parce qu’il ne se concentre que sur des projets disruptifs à fort potentiel, il offre des opportunités de développement croissantes. Investir sur l’intrapreneuriat aujourd’hui, c’est prendre une assurance pour la réussite de demain.

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Céline Degreef

CEO & Co-Founder Yumana

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