L’idéation est un processus créatif qui consiste à générer et à développer de nouvelles idées. Utilisée dans divers domaines, l’objectif de l’idéation est de sortir des idées originales qui pourront être exploitées pour résoudre un problème. Améliorez la qualité de vos idées avec ces 5 techniques d’idéation !
Qu’est-ce que l’idéation ? Comprendre le processus créatif
L’idéation est le processus de génération d’idées nouvelles et créatives pour résoudre un problème, répondre à un besoin ou améliorer une situation. Elle implique souvent un brainstorming collectif où toutes les idées, même les plus audacieuses, sont explorées sans jugement immédiat. L’objectif est de sortir du cadre habituel de pensée et d’ouvrir la voie à des solutions innovantes.
Dans le cadre du design thinking, l’idéation joue un rôle essentiel. Cette méthode, centrée sur l’humain, encourage à explorer un large éventail d’idées en réponse à une problématique définie, avant de sélectionner les meilleures. L’idée est de ne pas se limiter à la première solution évidente, mais de diversifier les pistes pour trouver la plus pertinente et la plus originale.
Pour rappel : le design thinking est une méthode créative utilisée pour résoudre des problèmes complexes. Elle se divise en cinq étapes principales : ● Empathie : comprendre les besoins des utilisateurs ; ● Définition : clarifier le problème à résoudre ; ● Idéation : générer des idées créatives ; ● Prototype : créer des maquettes ou modèles ; ● Test : tester et ajuster les solutions. |
En plus des techniques traditionnelles d’idéation, il est intéressant de noter qu’aujourd’hui, l’innovation ne se limite pas à l’intérieur des murs de l’entreprise. Avec l’open innovation, des idées venues de l’extérieur, comme celles de partenaires, d’utilisateurs ou même de la communauté, peuvent enrichir et accélérer la génération d’idées !
Comment préparer une séance d’idéation avec son équipe ?
Préparer une séance d’idéation efficace demande un peu de planification. Voici quelques étapes pour vous guider, et garantir un atelier productif et créatif !
Définir un objectif clair
Avant de commencer, il est essentiel de bien comprendre le problème à résoudre ou l’objectif à atteindre. Formulez une question précise qui orientera la réflexion de l’équipe. Par exemple, au lieu de « Comment améliorer notre produit ? », posez une question plus ciblée comme « Comment rendre notre produit plus intuitif pour les nouveaux utilisateurs ? ».
Choisir les bons participants
L’idéation en équipe est d’autant plus riche lorsqu’elle rassemble des personnes aux profils variés. Invitez des collaborateurs issus de différents départements (marketing, design, technique), car cela permet d’apporter des perspectives diversifiées et d’enrichir la discussion.
Préparer un environnement propice à la créativité
L’atmosphère doit être détendue et ouverte. Optez pour un lieu inspirant, éloigné des distractions habituelles. Utilisez des outils comme des tableaux blancs, des post-it ou des logiciels collaboratifs pour faciliter la visualisation des idées. Assurez-vous également que l’espace est confortable, avec suffisamment de place pour que les participants se sentent libres d’échanger. Pour faciliter la collaboration et la gestion des idées à distance, vous pouvez aussi vous appuyer sur des outils numériques comme une plateforme d’innovation collaborative, qui permet à des équipes de partager, développer et organiser des idées de manière fluide.
Fixer des règles de base
Afin de garantir une dynamique positive, il est important d’instaurer quelques règles simples :
- Aucune idée n’est mauvaise : encouragez les participants à proposer toutes leurs idées sans crainte de jugement ;
- Favoriser la quantité : plus il y a d’idées, plus il est facile de trouver des solutions innovantes ;
- Construire sur les idées des autres : incitez les membres de l’équipe à rebondir sur les propositions des autres pour enrichir la réflexion collective.
Choisir la méthode d’idéation
Il existe plusieurs techniques pour guider l’idéation. Selon l’objectif de la séance, choisissez la méthode la plus adaptée. Par exemple, le brainstorming peut être idéal pour générer rapidement un grand nombre d’idées, tandis que le mind mapping peut être plus utile pour structurer des concepts complexes.
Préparer des matériaux et ressources
Pensez à apporter tout le matériel nécessaire : post-it, feutres, papiers, ou encore des outils numériques si la séance se déroule à distance. Avoir des ressources visuelles ou des exemples d’idées peut également aider à stimuler la créativité.
Planifier le timing
Fixez une durée précise pour la séance (généralement entre 1 et 2 heures). Un temps limité stimule la créativité et évite les digressions. Préparez également des pauses pour permettre à l’équipe de se ressourcer et de revenir avec de nouvelles idées.
Technique nº1 : le brainstorming traditionnel
Le brainstorming traditionnel est l’une des techniques d’idéation les plus populaires et simples à mettre en œuvre. Son principe est simple : un groupe de participants se réunit pour générer un grand nombre d’idées en un temps limité, sans se soucier immédiatement de leur faisabilité ou de leur qualité.
Pendant un brainstorming, les règles de base sont généralement les suivantes :
- Pas de jugement : chaque idée, aussi farfelue soit-elle, est bienvenue ;
- Favoriser la quantité : plus d’idées signifie plus de chances de trouver des solutions intéressantes ;
- Construire sur les idées des autres : chaque participant peut ajouter des éléments ou faire évoluer les propositions existantes.
L’un des avantages de cette méthode est qu’elle permet d’explorer rapidement un large éventail de solutions, ce qui est particulièrement utile en phase de recherche ou lorsque l’on se trouve confronté à un problème complexe. C’est aussi une excellente manière de stimuler l’esprit d’équipe et de renforcer la collaboration !
Technique nº2 : la méthode SCAMPER
Cette approche consiste à examiner une idée ou un produit sous différents angles en utilisant sept actions spécifiques, dont l’acronyme SCAMPER est la clé :
- S pour Substituer : que puis-je remplacer dans cette idée ?
- C pour Combiner : quels éléments puis-je associer pour créer quelque chose de nouveau ?
- A pour Adapter : comment puis-je ajuster cette idée pour l’adapter à un autre contexte ?
- M pour Modifier : que puis-je changer dans cette idée pour l’améliorer ?
- P pour Proposer d’autres usages : comment cette idée pourrait être utilisée différemment ?
- E pour Éliminer : que puis-je supprimer pour simplifier ou améliorer l’idée ?
- R pour Réorganiser : comment pourrais-je réarranger les éléments de cette idée pour créer une nouvelle approche ?
Qu’est-ce qui fait de la méthode SCAMPER un excellent outil pour stimuler la créativité ?
Elle pousse à penser de manière systématique et structurée. En se concentrant sur un seul aspect à la fois, les participants peuvent explorer des modifications simples ou profondes de manière efficace.
Technique nº3 : le mind mapping (cartographie mentale)
Le mind mapping, ou cartographie mentale, est une technique visuelle qui aide à organiser et structurer les idées de manière intuitive. Cette méthode consiste à créer une carte graphique où l’idée principale est placée au centre, et les idées secondaires ou associées sont reliées à celle-ci par des branches. Chaque branche peut être subdivisée en sous-branches pour approfondir encore plus les détails.
Les points clés : l’objectif du mind mapping est de visualiser les connexions entre les différentes idées et d’explorer les relations logiques entre elles. |
Les avantages du mind mapping sont nombreux :
- Clarté : en voyant les idées sous forme de carte, il est tout de suite plus facile de comprendre leur structure et leur hiérarchie ;
- Créativité : le format visuel encourage la pensée divergente et permet de générer de nouvelles associations d’idées ;
- Flexibilité : cette technique peut être utilisée pour une multitude d’applications : de la résolution de problèmes à la préparation d’une présentation ou au développement de produits.
Technique nº4 : le jeu de rôle (role-playing)
Le jeu de rôle (ou role-playing) est une technique d’idéation où les participants prennent des rôles ou des points de vue différents pour générer des idées et explorer des solutions.
L’idée est qu’en incarnant un personnage ou un utilisateur final, les membres de l’équipe soient amenés à réfléchir à des problématiques sous un angle nouveau.
Lors d’une séance de jeu de rôle, chaque participant se voit attribuer un rôle spécifique — cela peut être un utilisateur, un client, un concurrent ou même un objet ou un service. L’objectif est d’explorer les besoins, les motivations et les défis de ces rôles pour mieux comprendre leurs perspectives.
Technique nº5 : la technique de la question inversée
Vous l’aurez peut-être deviné, la technique de la question inversée consiste à poser une question contraire ou opposée à celle que l’on se pose habituellement pour résoudre un problème.
L’idée est de renverser la perspective et de stimuler la créativité en incitant les participants à penser différemment et à explorer des solutions originales.
Ainsi, au lieu de se concentrer directement sur comment résoudre un problème, cette technique invite à poser des questions comme : « Que se passerait-il si nous voulions que ce problème empire ? » ou « Comment pourrions-nous rendre ce produit plus difficile à utiliser ? ».
Cette méthode est idéale lorsque l’on se sent « bloqué » par des idées trop conventionnelles ou quand il est difficile de sortir du cadre habituel. Elle peut aussi être particulièrement utile dans les premières phases d’idéation pour déstabiliser les participants et ouvrir de nouvelles pistes.
Comment se déroule une phase d’idéation ?
Maintenant que vous êtes familiarisé avec les 5 meilleures techniques d’idéation, découvrons ensemble comment se déroule concrètement une étape d’idéation.
Celle-ci suit généralement un processus en trois phases clés : divergence, émergence et convergence.
Phase n°1 : la divergence
La phase de divergence consiste à explorer un large éventail d’idées sans jugement. L’objectif est d’encourager la créativité et d’ouvrir toutes les pistes possibles, même les plus audacieuses. Durant cette phase, il est crucial de favoriser la quantité d’idées plutôt que la qualité. Cela peut se faire via des techniques comme le brainstorming, ou le mind mapping.
Phase n°2 : l’émergence
Une fois un grand nombre d’idées générées, la phase d’émergence consiste à identifier des thèmes communs ou des idées fortes parmi toutes les propositions. C’est une étape de réflexion où les idées sont analysées, affinées et combinées. Les participants commencent à regrouper les concepts similaires, à les organiser et à repérer les solutions les plus intéressantes ou prometteuses.
Phase n°3 : la convergence
Enfin, la phase de convergence consiste à sélectionner et affiner les idées les plus fortes et les plus pertinentes pour répondre au problème ou à l’objectif fixé. Cette étape implique souvent un processus de filtrage : certaines idées seront éliminées, tandis que d’autres seront développées et approfondies.
L’objectif ? Réduire le nombre d’idées pour se concentrer sur celles qui semblent les plus réalisables, efficaces et alignées avec les besoins des utilisateurs ou les contraintes du projet.
CEO & Co-Founder Yumana
